Le mot du maire de janvier 2019

L'année 2018 n'a pas su se terminer normalement, elle s'est déchirée en novembre. Le peuple est en colère, il faut savoir l'entendre, mais la casse, les pillages, les saccages gratuits, dans les grandes villes, ne sont pas excusables. Nous avons vu des scènes insoutenables, les forces de l'ordre ont fait leur job, il y a eu des blessés, des morts. Quel spectacle désolant, la guerre est un jeu dangereux. Les dégâts sont inévitables au regard du déchaînement de violence d'une minorité inconsciente
provocatrice, qui surfe sur le mouvement social dans le seul but de nuire à la société.
En France, il y a beaucoup trop d'inégalités, les fins de mois sont douloureuses pour des jeunes, des moins jeunes et pour des anciens. Le gouvernement doit apaiser la douleur à court terme par des mesures concrètes. Notre pays est paradoxal, alors que nous avons tout pour avoir globalement une bonne qualité de vie, nous sacrifions la partie la fragile de la nation. L'exemple le plus frappant est d'afficher, en gros 10 %, de demandeurs d'emploi en France et d'entendre les employeurs dirent qu'ils ne trouvent personne à embaucher. C'est absurde, il y a là des réponses à trouver pour doper le moral de citoyens en galère.
Le constat est identique dans de nombreux pays riches, la classe aisée va très bien, la classe moyenne tente vaillamment de garder la tête hors d'eau et les autres s'enfoncent dans les sables mouvants, sans espoir de rebondir un jour. L’État doit ouvrir des fenêtres pour combattre le mal-être afin qu'il ne se transforme pas fatalement en chienlit. L’État doit faire face à une grave urgence sociale.
Ne croyez pas que je sois affreusement pessimiste, surtout pas, je veux simplement être un citoyen lucide pour aider à modifier le schéma politique et bâtir un demain d'espérance. Rien n'est jamais acquis, sans relâche il faut donner, travailler, construire pour progresser vers l’inaccessible étoile.
Il faudra ad vitam æternam des dirigeants politiques aux commandes de la France et de ses alliés. Mais pas n'importe qui, pour faire n'importe quoi, nous avons besoin d'élus visionnaires et rassurants pour retrouver la confiance. Le « dégagisme » électoral n'est pas une solution politique démocratique.
Je veux croire que nous aurons cette capacité à redresser la barre, pour nos enfants et petits-enfants.
Malgré tout, nous avons la grande chance d'habiter en France, en Isère, dans la Pays voironnais et la cerise sur le gâteau est de vivre à Saint Etienne de Crossey.
Du fond du cœur, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2019.
Votre Maire,
Jean-François GAUJOUR